
C’est une journée où les acquis sociaux sont célébrés et les luttes ouvrières commémorées. Pourtant, en République Démocratique du Congo (RDC), cette journée révèle un contraste frappant entre la célébration et la réalité quotidienne de nombreux citoyens. En RDC, le chômage persistant laisse peu de place à la célébration. Beaucoup de Congolais, confrontés à l’absence d’emploi stable, voient le 1er mai passer sans aucune marque particulière. Pour eux, cette journée n’est pas différente des autres : une lutte constante pour la survie. Les entrepreneurs et les travailleurs indépendants, opérant souvent dans l’économie informelle, ne peuvent se permettre de prendre un jour de repos. Le système de “taux du jour”, où l’on est payé uniquement pour le travail accompli quotidiennement, impose une nécessité impérieuse de travailler sans relâche pour assurer le repas du jour. Cependant, il existe un contraste avec ceux qui sont employés dans les institutions étatiques, les organisations non gouvernementales et les écoles.

Ces travailleurs, bénéficiant de contrats formels et de conditions de travail plus stables, ont la possibilité de reconnaître et de célébrer cette journée. Ils participent à des événements organisés, des défilés et des activités qui mettent en lumière l’importance du travail et des droits des travailleurs. Pour les petits vendeurs et les jeunes qui se décrivent comme des “cascadeurs”, la frustration est palpable. Ils observent les employés de bureau célébrer, tandis qu’eux-mêmes doivent continuer leur combat quotidien pour satisfaire leurs besoins élémentaires.

La Journée Internationale du Travail ne leur offre pas de répit, mais souligne plutôt l’inégalité des chances et la précarité de leur situation. Cette dichotomie entre la célébration et la nécessité de travailler pour survivre soulève des questions importantes sur l’équité sociale et l’accès à l’emploi en RDC. Elle interpelle sur la nécessité de créer des politiques inclusives qui favorisent l’emploi et garantissent des conditions de travail décentes pour tous, afin que la Journée Internationale du Travail puisse être une véritable célébration pour chaque Congolais.

En résumé, le 1er mai en RDC est une journée qui reflète les réalités socio-économiques du pays, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les travailleurs, tout en rappelant l’importance de continuer à lutter pour les droits et la dignité de chaque travailleur.