Bukavu, le 2 décembre 2024. La province du Sud-Kivu, et plus particulièrement la ville de Bukavu, intensifie sa lutte contre la pollution et l’insalubrité. Le ministre provincial de l’Environnement et de l’Économie verte, Me Didier Kabi, a annoncé de nouvelles mesures strictes visant à assainir l’environnement urbain.
Fin du moratoire, place à l’action
Après un délai accordé aux établissements et aux ménages pour s’abonner à un service de collecte des déchets, la phase d’application des règles est désormais enclenchée. À partir du 6 décembre 2024, les autorités procéderont à des contrôles systématiques pour vérifier la conformité de chacun.
Quelles sont les mesures à respecter ?
• Abonnement obligatoire: Tous les ménages et les établissements doivent impérativement être abonnés à une structure de collecte des déchets et présenter un contrat ainsi que les justificatifs de paiement.
• Amendes salées: En cas de non-respect de cette obligation, des amendes allant de 100 000 à 500 000 FC seront appliquées.
• Interdictions strictes: Outre la gestion des déchets, d’autres pratiques sont désormais interdites, telles que :
• Le stockage de matériaux de construction sur la voie publique sans autorisation.
• La construction à moins de 10 mètres des rives des lacs Kivu et Tanganyika ainsi que de la rivière Ruzizi.
• L’abandon d’épaves de véhicules sur la voie publique.
• Le lavage de véhicules sur la voie publique et le jet de déchets plastiques.
Pourquoi ces mesures ?
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de préserver l’environnement et d’améliorer la qualité de vie des habitants de Bukavu. Une ville propre est une ville où il fait bon vivre.
Un appel à la responsabilité de tous
Le ministre Kabi appelle chacun à jouer son rôle en respectant ces nouvelles règles. La réussite de cette opération dépend de la collaboration de tous.
Les défis à relever
Si ces mesures sont salutaires, elles soulèvent également des questions. Comment s’assurer que tous les habitants auront accès à un service de collecte des déchets ? Comment sensibiliser les populations les plus défavorisées ? Autant de défis qui devront être relevés pour garantir l’efficacité de cette politique environnementale.
En conclusion
Bukavu se lance dans un grand chantier de nettoyage. Les autorités ont pris des mesures fortes, mais il est essentiel que chacun y mette du sien. L’avenir de notre environnement en dépend.
Ghislain WATONGOKA