Sud-Kivu, Bukavu – Une alerte sanitaire a été lancée par le docteur Adolphe Nyakasane, spécialiste en pédiatrie et responsable de l’ONG Kesho Congo, face à la consommation abusive de Plumpy’Nut dans la ville de Bukavu. Cette situation inquiétante fait suite au pillage des entrepôts du Programme Alimentaire Mondial (PAM) survenu le 15 février 2025 à Bagira, dans un contexte de tensions sécuritaires accrues.
Pillage et Conséquences Sanitaires
Le vol massif des stocks de Plumpy’Nut, un aliment thérapeutique prêt à l’emploi (ATPE) destiné aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, a entraîné une distribution et une consommation incontrôlées de ce produit à Bukavu. Le docteur Nyakasane exprime une vive inquiétude face aux répercussions sanitaires, notamment pour les enfants malnutris qui dépendent de ce traitement essentiel.
Risques pour la Santé
Selon le docteur Nyakasane, la consommation de Plumpy’Nut par des personnes non atteintes de malnutrition peut entraîner de graves problèmes de santé, tels que :
L’hypertension
Le diabète
La goutte
L’obésité

Une augmentation des rechutes hospitalières
Face à ces risques, il interdit formellement la consommation et la vente de Plumpy’Nut en dehors des circuits de distribution officiels.
Mesures Répressives
Les autorités locales ont annoncé que toute personne surprise en train de vendre ou de consommer illégalement du Plumpy’Nut s’exposera à de lourdes sanctions, incluant des amendes.
Appel à la Responsabilité
Le PAM a fermement condamné le pillage de ses entrepôts, rappelant que le Plumpy’Nut est un aliment vital pour les populations vulnérables touchées par la crise humanitaire. L’organisation appelle chacun à faire preuve de responsabilité afin que ce produit puisse atteindre ceux qui en ont réellement besoin.
Cette alerte sanitaire met en évidence les conséquences dramatiques du pillage et de la consommation abusive de Plumpy’Nut. Il est crucial que la population de Bukavu prenne conscience des dangers encourus et respecte les directives des autorités sanitaires pour préserver la santé publique.
Elsy Mirishe