La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo se dégrade de jour en jour sous la pression des attaques attribuées aux forces rwandaises et à leurs alliés. Face à cette escalade de violence, une marée humaine a manifesté pacifiquement aujourd’hui sur les artères de la ville de Bukavu pour exprimer sa colère et lancer un appel urgent à la communauté internationale. Cette mobilisation a été initiée par l’Église catholique, et différentes organisations de la société civile force vive.
Dans un mémorandum lu à la place de l’Indépendance, la société civile a dénoncé les atrocités commises par les agresseurs et déploré l’inaction de certains pays face à cette crise. Les civils, pris en otage, subissent les affres de la guerre : déplacements massifs, pénuries alimentaires et accès limité aux soins.
Les principales revendications de la société civile sont les suivantes :
- Un cessez-le-feu immédiat et le retrait sans condition des forces étrangères du territoire congolais.
- Des sanctions internationales à l’encontre du Rwanda, considéré comme le principal instigateur de cette guerre.
- Une intervention rapide des Nations Unies pour protéger les civils et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.
- Le soutien de la communauté internationale pour renforcer les capacités des Forces Armées de la RDC (FARDC) et mettre fin à l’insécurité dans l’Est du pays.

Le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi Sadiki, Qui a réceptionner ce memo s’est engagé à le transmettre au président de la République, Félix Tshisekedi. La société civile appelle désormais la population à rester mobilisée et à faire front commun face à cette agression.
La crise au Sud-Kivu suscite une vive inquiétude au sein de la communauté internationale. Les experts craignent une nouvelle déstabilisation de la région des Grands Lacs si aucune solution durable n’est trouvée.
Ghislain WATONGOKA