Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfant, une journée dédiée à la promotion et à la protection des droits de tous les enfants du monde. Cette date commémore l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) par l’Assemblée générale des Nations unies en 1989.
La CIDE est un traité qui reconnaît les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des enfants, tels que le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à la participation, à la protection contre la violence et la discrimination.

Dans la ville de Bukavu, située dans la province du Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo, la situation des droits de l’enfant est préoccupante. Selon un professeur de l’Université Officielle de Bukavu, la ville compte environ 10 000 enfants en situation de rue, qui vivent dans des conditions de grande précarité et de vulnérabilité.
Ces enfants sont victimes de multiples violations de leurs droits. Certains sont chassés de chez eux par leurs parents qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, d’autres fuient les violences familiales ou les conflits qui sévissent dans leurs familles; Ils se retrouvent à errer dans les rues, sans abri, sans nourriture, sans soins, sans éducation. Ils sont exposés aux risques de maladies, de malnutrition, d’exploitation, d’abus, de drogue, de prostitution, de recrutement par les groupes armés, etc.

Pour survivre, ces enfants doivent se débrouiller comme ils peuvent. Certains vendent des sachets ou transportent des colis dans les grands marchés de la ville, d’autres restent sur la route à quémander aux passagers en disant qu’ils ont faim, d’autres encore se livrent à des activités illicites comme le vol ou le racket. Ils sont souvent stigmatisés, rejetés, harcelés, voire agressés par la population ou les forces de l’ordre.

Face à ce phénomène, plusieurs acteurs, tant publics que privés, nationaux qu’internationaux, sont invités à s’efforcer d’apporter une aide aux enfants des rues de Bukavu, pourquoi pas en mettant en œuvre des projets de création des écoles visant à favoriser l’éducation et la formation professionnelle des enfants en situation de rue; et/ou disposer des points d’écoute amovibles où les enfants peuvent venir parler, jouer, apprendre et se former à différents métiers; voire même accompagner les enfants dans leur réinsertion familiale et sociale, en leur offrant un suivi psychosocial et en sensibilisant leurs familles et leurs communautés.

La journée internationale des droits de l’enfant est donc une occasion de rappeler l’urgence de protéger et de respecter les droits de ces enfants qui sont les plus démunis et les plus marginalisés de la société. C’est aussi une opportunité de valoriser les actions menées par les différents acteurs en faveur de leur bien-être et de leur avenir. C’est enfin un appel à la solidarité et à la responsabilité de tous pour garantir à chaque enfant, tous ses droits.