La ville de Bukavu, autrefois paisible, est devenue un théâtre d’horreur sous l’occupation du mouvement politico-militaire AFC-M23. Les habitants vivent dans une terreur constante, rythmée par la découverte macabre de corps sans vie et les incursions nocturnes de groupes armés.
Ce matin du 1er mars 2025, deux nouveaux corps ont été retrouvés au marché de Nyawera, s’ajoutant à une liste déjà longue et effroyable. La veille, des coups de feu ont retenti dans le quartier Ndendere, suivis de la découverte de deux autres cadavres, l’un sur l’avenue Kasaï et l’autre près de la salle Kaningu.
Ces découvertes macabres sont devenues le quotidien des Bukaviens, qui ne savent plus à quel saint se vouer. « On ne passe pas un jour sans qu’on ne trouve un corps. C’est devenu une routine macabre », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.
Le bilan de l’incident tragique à la fin du meeting organisé par l’AFC-M23 le 27 février 2025 s’est alourdi. L’attentat à la bombe perpétré contre la foule a fait aujourd’hui 13 morts, et ce chiffre pourrait encore augmenter, car plusieurs blessés sont dans un état critique, selon des sources hospitalières. Les 65 personnes initialement blessées portent les stigmates de cette violence aveugle.
Une ville sous la menace des armes
Outre les corps sans vie, des équipements militaires, tels que des bombes, des grenades et des tenues militaires, sont régulièrement découverts dans la ville, témoignant de la présence active de groupes armés. La nuit du 28 février, plusieurs maisons ont été cambriolées à Muhungu, plongeant les habitants dans une psychose totale.

Une population en détresse
La terreur ambiante a des conséquences désastreuses sur la vie quotidienne des Bukaviens. Les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, craignant pour leur sécurité. Le taux de chômage élevé aggrave la situation, plongeant de nombreuses familles dans la précarité.
Un appel à l’aide international
La situation à Bukavu est alarmante et nécessite une intervention urgente de la communauté internationale. Les organisations humanitaires et les forces de maintien de la paix doivent agir rapidement pour protéger les civils et rétablir la sécurité dans la région.
Il est impératif que le monde entier prenne conscience de la gravité de la situation à Bukavu et agisse pour mettre fin à cette spirale de violence. La population civile est en danger et a besoin de notre soutien.
Ghislain WATONGOKA