La crise sécuritaire qui sévit dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue de plonger des milliers d’agents de l’État dans une situation de chômage forcé, laissant beaucoup d’entre eux dans l’incertitude.
Un chaos administratif généralisé
Au Sud-Kivu, divers services publics, qu’ils soient rattachés à Kinshasa, aux provinces ou aux entités territoriales décentralisées, sont paralysés. À Bukavu, les bureaux administratifs sont souvent vides. Des agents, désœuvrés, échangent quotidiennement sur leur avenir.
« Nous venons ici chaque matin, mais il n’y a rien à faire. Même nos supérieurs sont partis à Kinshasa. Nous espérons que la situation changera bientôt, » déclare un agent sous anonymat.
Parmi ceux qui ont eu les moyens de rejoindre Kinshasa, l’espoir reste mince. « Je suis ici depuis des semaines, sans nouvelles de ma direction générale. Nous avons besoin de réponses claires, » témoigne un autre fonctionnaire à Kinshasa.
Conséquences sociales alarmantes
Les administrations provinciales et locales ne font pas exception. Sans fonds suffisants, les salaires ne sont plus versés, plongeant des milliers de familles dans des difficultés financières. « Avant, nous pouvions survivre grâce aux primes locales. Maintenant, c’est impossible de joindre les deux bouts, » explique un agent basé à Uvira.
Les entités territoriales décentralisées, comme la mairie de Bukavu et les chefferies, sont également touchées. « Plus de 90 % des employés ont été renvoyés. Nous avons dû réduire nos activités au strict minimum, » confie un fonctionnaire d’une commune locale.
Un appel au secours urgent
Les agents appellent à une intervention rapide des autorités nationales et provinciales pour résoudre cette crise. En attendant, ils s’accrochent à l’espoir d’une reprise normale des activités.
Rédaction Hortensia;Avec la Radio Maendeleo/Bukavu
