Les autorités provinciales du Sud-Kivu ont porté un coup dur à un réseau d’exploitation illégale de minerais impliquant des ressortissants chinois. Lors d’une opération de contrôle menée à Walungu, dans le groupement de Rhubimbi, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 17 Chinois opérant illégalement sur le site minier de Karhembo, au niveau de la rivière Ulindi. à Bukavu, ce 20 décembre 2024 le ministre de finance a présenté à la presse ces sujets chinois .
Aux côtés de ces étrangers en situation irrégulière, six Congolais, notamment des interprètes et des chauffeurs, ont également été interpellés. Ces arrestations font suite à une mission d’inspection menée par le ministre provincial des Finances, Bernard Muhindo, qui assurait l’intérim de son collègue des Mines. Accompagné de services étatiques et du député provinciale Nanvano Béatrice, le ministre a constaté de nombreuses irrégularités sur le site.

Des pratiques illégales à grande échelle
Selon les déclarations du ministre Muhindo, la situation sur le site était alarmante. Les enquêteurs ont découvert que les Chinois travaillaient sans permis d’exploitation, sans aucun document légal et dans des conditions précaires. Des policiers congolais, également présents sur les lieux, n’étaient pas en possession des documents requis.
“Les Chinois nous ont proposé de l’argent, de l’or, pour que nous arrêtions les opérations”, a révélé le ministre, soulignant ainsi l’ampleur de l’activité illégale. Les autorités provinciales ont également mis au jour l’existence d’un cachot sur le site, utilisé pour détenir des Congolais, ainsi qu’un atelier clandestin où les minerais étaient transformés.
Une lutte contre l’impunité
Face à ces révélations, le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a apporté son soutien sans réserve aux autorités provinciales et a salué leur détermination à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. Les autorités provinciales ont promis de poursuivre leurs efforts pour mettre fin à ces pratiques illégales qui nuisent à l’économie locale et à l’environnement.
Cette opération menée à Walungu a permis d’interpeller 17 ressortissants chinois et six Congolais, mais les autorités estiment qu’environ 60 Chinois étaient présents sur le site. Les témoignages des villageois, qui évoquent la présence régulière d’un hélicoptère, ainsi que l’existence d’un cachot, témoignent de l’ampleur de cette exploitation illégale. , présente dans l’opération, a souligné l’importance de cette découverte et a appelé à une enquête approfondie.”
Les défis à relever
Si ces arrestations sont une victoire pour l’État de droit, de nombreux défis restent à relever. La complicité de certains acteurs politiques, des éléments des forces de l’ordre, la corruption et la porosité des frontières constituent autant d’obstacles à surmonter. Il est également urgent de renforcer les capacités des services de contrôle et de mettre en place des mécanismes de suivi efficaces pour prévenir la reprise de ces activités illégales.
Ghislain WATONGOKA