Dans un rapport récent présenté à l’assemblée provincial, le nom de l’Honorable Jérémie Basimane a été mentionné en lien avec des spoliations de maisons et parcelles de l’État dans la province du Sud-Kivu. Selon ce rapport, M. Basimane aurait été impliqué soit par commission, soit par omission, en sa qualité de Ministre Provincial en charge de l’Urbanisme, Habitat, Environnement et Affaires Foncières.
Il est allégué que, par commission, M. Basimane se serait personnellement impliqué dans le morcellement des parcelles de l’État, en interdisant aux agents des services sous sa responsabilité d’exercer leur travail. Des cas spécifiques incluent les immeubles situés sur l’avenue Route d’Uvira, l’avenue Boulevard du Lac et Mbaki, où des contrats de partenariat public-privé ont été signés, mais la spoliation a empêché une bonne exécution. D’autres cas incluent l’avenue Mimoza, l’immeuble N°1 avenue Nyofu, et le N°3 avenue Kalehe, où il résiderait en violation des lois du pays, facilitant ainsi la spoliation par le biais de son beau-frère.
Par omission, il est reproché à l’Elu de KABARE de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger les biens de l’État relevant de son ministère. Les certificats d’enregistrement étant gardés à la Banque centrale du Congo, les maisons concernées n’existent plus à ce jour. La période allant de 2019 à 2024, durant laquelle il a été ministre, a vu plus de 52 maisons spoliées et détruites, 67 en mauvais état et 78 en état relativement bon.
Il est important de noter que cette plénière n’a pas permis à M. Basimane de présenter ses moyens de défense. Par conséquent, il est demandé que ses interventions soient alignées avec celles des autres députés pour éviter de convoquer toutes les personnes citées dans le rapport, ce qui rendrait la plénière inefficace.
Parmi les autres parcelles présumées spoliées, on trouve :
1. Route d’Uvira N° 31 3/4 morcellement.
2. N°5/6 morcellement.
3. N°7 Avenue patrice Emery LUMUMBA
4. Parcelle à Nyamugo au Mahenge.
5. N°25 Hippodrome.
Contacté pour sa version des faits, l’Honorable Jérémie Basimane a promis de répondre au moment opportun.
Aurore NSIMIRE
