La province du Sud-Kivu, déjà éprouvée par des défis sécuritaires et humanitaires, accueille depuis plusieurs années un nombre important de réfugiés en provenance du Burundi et du Rwanda. Face à cette situation, les autorités provinciales ont organisé
à Bukavu, ce 26 novembre 2024 Sous le haut patronage du gouverneur de province, Jean-Jacques PURUSI SADIKI, à travers la commission national pour les Réfugiés “CNR” et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) , un atelier de sensibilisation pour mieux appréhender les enjeux liés à la protection et à l’assistance de ces populations.
Un enjeu humanitaire et sécuritaire
cet événement a rassemblé les acteurs clés de la gestion des réfugiés : représentants du gouvernement provincial, administrateurs des territoires, membres de la société civile, ainsi que des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR).
Selon le chef d’antenne/ CNR-Bukavu, Dominique KALEKO NGELENGWA, Les échanges ont porté sur les statistiques actuelles des réfugiés, les processus d’asile, les accords tripartites avec les pays d’origine, ainsi que les défis liés à la cohabitation pacifique entre les réfugiés et les communautés d’accueil.
Les défis de la cohabitation
Le directeur de cabinet du gouverneur, Charles MUDAHAMA BUHENDWA, a souligné l’importance de cette rencontre : “La Province du Sud-Kivu héberge plus de 88.000 réfugiés. Il est essentiel de comprendre les enjeux liés à leur présence et de mettre en place des stratégies pour garantir leur protection et leur intégration.”
Les participants ont reconnu que la gestion des réfugiés est un enjeu complexe, qui nécessite une coordination étroite entre les différents acteurs. La dispersion géographique des réfugiés rwandais, notamment, pose des défis particuliers en termes d’accès aux services et de sécurité.
Vers des solutions durables
L’atelier a permis de mettre en lumière la nécessité de trouver des solutions durables pour les réfugiés. Le rapatriement volontaire, bien qu’étant une option envisagée, reste conditionné par la stabilité de la situation dans les pays d’origine.
Les participants ont également souligné l’importance de renforcer la coopération entre les autorités provinciales, les organisations humanitaires et les communautés d’accueil afin de favoriser une cohabitation pacifique et de promouvoir l’autonomisation des réfugiés.
Un engagement fort des autorités
Le gouverneur de province, par la voix de son directeur de cabinet, a réaffirmé l’engagement de la province à protéger les réfugiés et à trouver des solutions durables à leur situation.
Cet atelier marque une étape importante dans la gestion des réfugiés au Sud-Kivu. Il a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux et de poser les bases d’une collaboration plus étroite pour faire face aux défis humanitaires et sécuritaires liés à cette question.
Ghislain WATONGOKA
