TENSION CROISSANTE DANS LE SUD-KIVU : LE BUREAU DE COORDINATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE TIRE LA SONNETTE D’ALARME.

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La situation sécuritaire au Sud-Kivu continue de se détériorer, exacerbée par la menace croissante du M23 et de ses alliés. Face à cette escalade, le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu (BCSC) exprime sa profonde inquiétude et exhorte les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population.

Dans une lettre datée du 12 février 2025, adressée aux membres du Conseil de sécurité provincial et national, ainsi qu’aux représentants des organisations internationales, le BCSC met en garde contre un risque imminent d’aggravation des violences.

Une menace qui se précise

« Nous avons vu venir la guerre de Bunagana, nous vivons la situation dramatique de Goma, et nous observons avec inquiétude ce qui se passe dans le territoire de Kalehe… », alerte le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu. Cette déclaration souligne la progression continue des forces rebelles dans la région et leur rapprochement inquiétant de Bukavu, chef-lieu de la province.

L’organisation exprime ses doutes quant à la capacité des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à endiguer cette menace et à garantir la sécurité des populations civiles. « Si les forces dont vous disposez ne sont pas prêtes à assurer la protection des civils, ou si elles manquent des moyens nécessaires pour le faire, il serait imprudent d’engager des affrontements à Bukavu », prévient le BCSC, redoutant un bain de sang et un déplacement massif des populations.

Un appel à l’action immédiate

Face à cette situation critique, la société civile appelle les autorités congolaises à réagir avec urgence et fermeté. Elle formule plusieurs demandes claires :

  1. Une communication officielle des autorités sur leur capacité réelle à protéger les populations face à la menace rebelle.
  2. Un engagement ferme pour la cessation des hostilités et la mise en place de mécanismes de négociation pour une paix durable.
  3. La mobilisation de toutes les forces vives de la province, y compris les acteurs politiques, religieux et communautaires, afin de prévenir une catastrophe humanitaire.

Dans cette dynamique, l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroyi Rusengo, a déjà pris position en lançant un appel pressant en faveur du dialogue et de la négociation entre les parties en conflit.

Un avenir incertain pour le Sud-Kivu

La situation dans le Sud-Kivu est plus explosive que jamais. L’inaction des autorités pourrait précipiter la province dans un chaos incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les populations civiles. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui doit faire preuve de responsabilité et de lucidité pour éviter un embrasement généralisé de la région.

Elsy Mirishe et EL Parias Pat Mulemaza

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