Bukavu, ce mardi 19 Novembre 2024, Une délégation de l’Institut Africain de Leadership Agricole (AALI) et ses partenaires du projet IITA BBEST a été reçue par le vice-gouverneur et gouverneur intérimaire du Sud-Kivu, Me Jean-Jacques Elakano. L’objectif de cette rencontre était de présenter un projet innovant visant à améliorer l’assainissement de la ville de Bukavu tout en boostant le secteur de l’élevage.
Au cœur de ce projet révolutionnaire : la mouche soldat noire. Cet insecte, élevé à partir de déchets organiques, se révèle être une véritable ressource pour l’agriculture. Ses larves, riches en protéines, constituent un aliment de choix pour les volailles, les poissons et le bétail, améliorant ainsi la qualité nutritionnelle des produits d’élevage.
« Nous sommes encore au début de l’expérimentation, mais les résultats sont prometteurs », explique le professeur David Bugeme Mugisho, directeur et conseiller pays de AALI. « D’ici un an, nous envisageons d’étendre ce projet à plusieurs territoires et villages, en impliquant les femmes maraîchères et les jeunes. Notre objectif est de développer des filières économiques autour de cet insecte, en créant de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne ».
Les déchets organiques, un fardeau pour l’environnement, trouvent ainsi une nouvelle vie. En se nourrissant de ces déchets, la mouche soldat noire contribue à leur décomposition et produit un engrais organique de qualité pour les cultures maraîchères.

Le gouvernement provincial, a promis apporté son soutien sans réserve à ce projet. « Nous sommes convaincus que cette initiative va révolutionner l’agriculture dans notre province », a déclaré Me Jean-Jacques Elakano. « Nous allons accompagner AALI et ses partenaires dans la mise en œuvre de ce projet, qui s’inscrit parfaitement dans notre politique de développement durable ».
Avec le soutien de Norad, l’Agence Norvégienne pour la Coopération au Développement, ce projet ambitieux promet de transformer le paysage agricole du Sud-Kivu. Il offre des perspectives économiques pour les populations locales, tout en contribuant à la préservation de l’environnement.
Ghislain WATONGOKA